Les accidents vasculaires cérébraux constituent un problème de santé publique au Bénin. Les indicateurs épidémiologiques en population générale indiquent une prévalence de 460 à 1 300 pour 100 000 habitants et une fréquence hospitalière dans les services de neurologie de près de 50 %. La mortalité est élevée de l’ordre de 25 % à un mois et 33 % à un an. Les facteurs de risque sont assez fréquents, avec notamment l’hypertension artérielle et le diabète. Des comorbidités telles l’épilepsie, la dépression et la démence viennent alourdir le fardeau. Des efforts de structuration de la prise en charge sont mis en place avec des unités neurovasculaires et la formation du personnel ont permis une réduction du fardeau. D’importantes structurations de la filière post-AVC avec une bonne réorganisation de la réhabilitation et des travaux novateurs sur la réduction du handicap sont en cours. Plan. En premier lieu, la présentation mettra en évidence la diversité des régimes de protection sociale présents en ASS (régime d’insécurité sociale, régime hybride, proto welfare state) et les principaux mécanismes mis en œuvre (mutuelle, assurance sociale, assistance sociale). Ensuite, sera proposé un état de l’avancée des dispositifs de protection sociale en ASS dans une perspective d’élargissement de la couverture sociale prônée depuis les années 2010. Finalement, la présentation analysera l’adaptabilité des dispositifs de protection sociale face aux enjeux contemporains : crise climatique, vieillissement de la population, pandémies. En prenant des exemples empiriques de l’échec ou de la réussite de certains projets ou politiques, l’idée de cette dernière partie est d’ouvrir la discussion quant à l’évolution des politiques de santé et de protection sociale face à l’intensification et la complexification des risques sociaux. Résultats attendus. La présentation aboutira à montrer que la mise en œuvre d’une protection sociale élargie en ASS, qu’elle s’appuie sur les mutuelles ou d’autres mécanismes, se heurte à des obstacles majeurs liés aux défis environnementaux, climatiques et sanitaires actuels et futurs. Ces défis commencent à peine à être pris en compte dans les politiques mises en œuvre, comme l’illustre la diffusion encore superficielle du concept One health pourtant porteur d’une nouvelle approche des besoins humains.